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Acheter son Poêles à bois ou granulé en magasin : lisez ceci avant !

Auteur : NdK

Le 16/12/24

Lectures : 61

      Envie de gagner en confort, faire des économies, polluer moins : comment affiner votre projet d'installation de chauffage pour réussir votre rénovation énergétique.

Quelque soit votre motivation à remplacer votre système de chauffage, voici ce qu'il faut savoir pour anticiper et choisir son poêle à bois ou poêle à granulés.

En bref :

  • L'efficacité énergétique au service du confort ;
  • Penser usage de la pièce et non de la maison ;
  • Calcul de puissance du système de chauffage : 1kW pour 10 m2 soit 10 kW pour 100 m2 ;
  • Un ordre de grandeur à affiner selon certains critères ;
  • Objectif haute performance avec rendement énergétique proche de 90% ;
  • Trouver des artisans et les solliciter pour devis.

Pourquoi le chauffage (performant) n'est pas votre priorité n°1 !

Il serait dommage de commencer par s'équiper d'un poêle à bois puissant puis d'améliorer ensuite la performance énergétique de votre bâtiment !

Vous ne recherchez pas "un chauffage" mais du confort thermique. Or, le confort thermique est un résultat lié au ressenti des individus.

Pour vous aider à comprendre cette notion, voici trois conditions qui nuisent à la sensation de confort thermique et quoi faire (avant d'installer à un chauffage performant) :

  1. stabilité de l'air :
    les courants d'air entrainent des déperditions caloriques. Avant d'aller plus loin, traiter les fuites d'air. De plus être exposé à un flux d'air direct apporte souvent un inconfort ;

  2. humidité ambiante :
    A température égale, une pièce trop sèche ou trop humide sera inconfortable. L'hygrométrie idéale se situe entre 55% et 65% d'humidité.
    L'idéal pour stabiliser l'humidité ambiante et surtout éviter les extrêmes inconfortables serait de recourir à une VMC double flux hygrovariable dans le cas de
    l'habitat moderne.

  3. isolation thermique :
    A quoi bon chauffer si le bâtiment ne garde pas la chaleur ?
    - C'est physique, l'air chaud monte. en moyenne 40% des déperditions de chaleur se font par le haut. Investir dans une isolation performantes du plafond ou des combles.
    - Chaque surface a son propre rayonnement. Evitez cette sensation de mur froid en hiver en optant pour matériaux de surface aux propriétés de correcteur thermique (liège, chaux-chanvre, etc.).

Enfin une fois le bâti sain et confortable, la question du chauffage performant peut se poser.
Vous pourrez alors tirer le parti maximum de votre chauffage bois et amortir durablement ses bienfaits.

Ne négligez pas ces points fondammentaux

  1. Pour des questions de performances, les chauffages bois sont conçus pour tourner à pleine puissance.

  2. Une combustion trop ralentie induit une perte de rendement, un encrassement et plus d'émission de pollutions.


Qui aurait envie d'acheter un poêle trop gros donc trop cher pour l'usage réel, qui tourne au ralenti donc avec un rendement passable, qui s'encrasse et pollue plus que de raison et qui ne permet pas de tirer le maximum d'énergie de ses combustibles ?

Dans les faits, impossible de surdimensionner votre installation de chauffage au bois et d'obtenir une combustion performante sans créer d'inconfort lié à une température trop élevée. Qui peut vivre avec 30°C dans la pièce à chauffer et 17°C dans la pièce d'à côté ?

Dans ce cas, il faudra sans cesse jouer sur les réglages pour alterner entre performance et confort ou choisir l'un au détriment de l'autre.

Ces erreurs à éviter pour choisir un poêle adapté à ses besoins

En corrolaire, l'objectif est d'éviter ces deux erreurs courantes.

Ne pas penser volume global mais volume à chauffer

Se poser les bonnes questions commence par raisonner en volume à chauffer et non en volume global !
Dans l'exemple d'une maison de 140 m2, si le volume à chauffer pour la pièce à vivre et ses distributions comme la cuisine ouverte et le couloir attenant pour un total de 70 m2, inutile de chercher à doubler la puissance d'une l'installation bois qui ne sera pas capable de chauffer seul le volume de la maison.

Doubler la puissance utile génère un surcoût à l'achat et un mauvais usage des combustibles.
Il faudra nécessairement une autre source de chauffage pour les autres pièces, même si de l'air est pulsé.

Ne pas penser chauffage principal mais confort de la pièce

L'autre erreur courante est de penser chauffage principal pour la maison et dimensionner son chauffage en conséquence.

Notez qu'un poêle à granulé n'est pas fait pour chauffer seul toute une maison.D'après les recommandations techniques, ilest considéré comme un chauffage d'appoint.

Souvenez-vous l'objectif principal à satisfaire est le confort. Le confort de la pièce pourra être atteint que si l'on pense chauffage de la pièce et dimensionner son installation en conséquence.

Cas particulier des étages

Cette approche reste générale et mérite d'être affinée en fonction de l'emplacement du poêle et des besoins spécifiques.

Installer le poêle à proximité d'un escalier permet de contribuer à chauffer l'étage. Le tirage thermique de la cage d'escalier pourra aspirer naturellement l'air chaud cependant qui dit plus de volume à chauffer (ou déperditions au niveau de la pièce),dit sur-dimensionner la puissance.

Cas particulier des ouvertures

La vitre d'une cheminée ou d'un poêle à bois (ou à granulé de bois) donne une vue directe sur le foyer, ce qui est agréable.
Ainsi vous pourriez être tentés de privilégier de grandes ouvertures (verticales ou horizontales) sachant que la diffusion de chaleur par rayonnement directs'effectue principalement par les vitres.
Suivant la configuration des lieux vous pourriez être tentés de choisir des modèles traversants (à double vitres),à 3 faces vitrées apparentes voire à 4 faces apparentes vitrées.

Choisir un poêle à bois

Choisir un appareil "haut rendement"

Qui dit haut rendement dit faible consommation et prix d'exploitation optimisé.

Qu'est ce que le rendement énergétique ?

Le rendement énergétique s'exprime en pourcentage, pour exprimer la quantité d'énergie produite à partir d'un combustible. Le reste est « perdu », essentiellement au niveau des fumées.

Un mauvais rendement signifie une sur-consommation de bois, une combustion incomplète et donc davantage d'émissions de polluants.

L'enjeu pour optimiser le rendement est donc d'obtenir une combistion maximale. Les fabricants l'ont compris et proposent maintenant un chauffage bois performant avec un rendement de 80% grâce à la double combustion.

L'idéal pour remplacer vos appareils plus ancienssera deviser les modèles avecdouble combustion. Ils sont apparus à partir de 2012.

Ces chauffages anciens totalement dépassés

Les vieille chaudière fioul (ou même un poêle à charbon !) et autres foyers ouverts offrent des performances ridicules. Le rendement d'un foyer ouvert est d'environ 10%. Ces modes de chauffage d'un autre temps sont hautement émetteur en particules fines.
Le rendement énergégique de votrevieil insert boisou votrepoêle à bûches ancienque vous avez (eu) du mal à vous décider à remplacer sera plafonnéà 65%pour les inserts fermés des années 2000.

Un poêle à bois moderne peut atteindre 65 à 75% de rendement énergétique, voire 80ou 90% pour un modèle sobre et performant équipé d'unedouble combustion.


Notez que ces performances énergétiques et de faibles pollutions pourront être atteintes sous conditiond'être installé dans les règles de l'art, d'être bien réglé et alimenté avec du bois adapté (bien sec 2 buches entrechoquées doivent résonner, pas de résineux, pas d'écorces, allumage par le haut).

Vous comprenez pourquoi il est important d'entretenir quotidiennement + ramonage annuel.

Règles pour choisir la puissance de son poêle à bois

Quelle puissance choisir ?

Puissance nominale définition

La puissance nominale désigne la puissance maximale théorique d'un appareil de chauffage exprimée en kilo-Watt (kW) lorsque celui-ci tourne à plein régime avec son combustible idéal. Pour un poêle à bois, choisir un bois bien sec.

Cette valeur est utilisée pour renseigne sur la puissance d'une solution de chauffage et sert pour dimensionner la puissance nécessaire de la solution de chauffage en fonction du volume à chauffer. Noter cette subtilité : se choisit en fonction du volume à chauffer et non la surface du bâtiment.

Et la puissance nominale pour un système à air ?

Dans le cas d'un poêle ou insert à air pulsé, la puissance nominale se divise entre :

  • L'air pulsé : environ 30% de l'énergie produite peuvent être redistribués pour chauffer d'autres pièces via un réseau de gaines ;
  • Le rayonnement : les 70% restants chaufferont principalement la pièce où se trouve l’appareil, avec des pertes mineures via les fumées.

Exemple : Un poêle à bois de 10 kW pourra distribuer 3 kW à travers le réseau d’air pulsé et 7 kW dans la pièce principale.

Et la puissance nominale pour un système à eau ?

Pour un dispositif raccordé à un réseau hydraulique (comme un poêle bouilleur ou une chaudière à granulés),la puissance nominale indique la quantité d'énergie transmise à l’eau pour alimenter :

  • Les radiateurs dans différentes pièces,
  • Un système de plancher chauffant,
  • Ou encore un ballon tampon pour accumuler de la chaleur.

Exemple : Une chaudière à granulés de 12 kW peut consacrer 10 kW à chauffer l’eau circulant dans le réseau et 2 kW à chauffer directement la pièce où elle est installée.

A savoir avant de calculer la puissance

Voici comment déterminer la puissance de votre prochain chauffage :

Pensez en termes d’ordre de grandeur

La plupart des besoins domestiques standards se situent entre 5 et 9 kW. Si votre estimation à priori est en dehors de cette plage de puissance, il y a probablement un problème d'approche ou un cas athypique.


Règle de calcul de puissance en fonction de la surface en m²

La règle générale simplifiée est qu’1 kW correspond à 10 m² pour une hauteur sous plafond standard de 2,5 mètres. Cependant le choix final de puissance nécessite des ajustements selon l'isolation thermique et le climat.

Quel poêle à bois pour une maison de 100 m² ?

Une pièce de 100 m² nécessitera environ 8 à 10 kW.

Influence de l'isolation thermique :

  • Maison neuve (RT2012 ou RE2020) : 40 W/m² → soit 4 kW pour 100 m² ;
  • Maison ancienne non isolée : 100 W/m² → soit 10 kW pour 100 m².

influence bio-climatique :

  • Région froide (montagne, nord de la France) : augmentez de 10-20 % ;
  • Région tempérée : appliquez la règle standard ;
  • Configuration des pièces : chauffez uniquement les espaces de vie principaux (salon, salle à manger, pièces communicantes.

Tableau de puissance de chauffage théorique selon la surface à chauffer :

PuissanceSurface recommandée
5 kW50 m²
7,5 kW75 m²
9 kW90 m²
10 kW100 m²
12 kW120 m²
14 kW140 m²

Affinez vos calculs de performance avec ces critères

Dans les faits, cette estimation doit être ajustée pour tenir compte :

  • Du climat local : incluez l’impact des températures hivernales ;
  • De l’architecture bioclimatique : orientation, apports solaires passifs, matériaux utilisés;
  • De l’usage spécifique : chauffage principal ou complémentaire ?

Enfin, pour un choix optimal, il vous appartient de demander une étude thermique personnalisée ou l’avis d’un professionnel. Une puissance surdimensionnée peut entraîner une surconsommation et une usure prématurée de l’appareil.

  • Viser des installations modernes en granulé ou poêle à bois double combustion ;
  • Des dispositifs d'aides peuvent vous aider à financer votre « transition » énergétique.
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